Bonjour la francophonie,
Aujourd’hui je vais vous parler de meetups, de rencontres fortuites, de Joshua Buckley, d’UI/UX en VR, de Zapchain, feedback, feedback, encore du feedback, et d’autres charabias.
Voici donc la principale headline de ces derniers jours : le SFVR meetup — SFVR pour San Francisco Virtual Reality, probablement le plus gros rassemblement des acteurs de la VR de la baie de San Francisco. La dixième édition du SFVR a eu lieu mardi soir et était finalement assez similaire au SVVR meetup (cf: Days 4 & 5), à la différence du cadre (le SFVR #10 s’est produit au Mighty nightclub privatisé pour l’occasion, plutôt classou et beaucoup moins corporate que du Samsung Research America HQ de Mountain View). On s’y est donc pointés en compagnie de RalphVR, Prithvi de Solar VR, Phil de Virt et l’autre Frenchie de Boost VC, Baptiste deUnimersive.
Seul RalphVR faisait partie de l’organisation de l’événement, les autres se sont ramenés en tant que visiteurs. Beloola ne faisait pas partie du line-up officiel de l’événement, qu’il s’agisse des conférences, pitches ou démos. Mais chez Belool’ on est des oufs un peu, du coup on s’est arrangés pour choper une table à l’arrache, déballer tout notre matos et faire des démos de notre produit quand même. En mode pirates de la Deûle. Les Ch’tis à la conquête de l’Ouest, la saga continue !
Bon, on va vous avouer qu’on a un peu déchanté au début. Comme vous le savez probablement déjà, Beloola c’est du web 3D. Dans “web 3D” il y a “web”. Et s’il y a “web”, il faut forcément avoir un “accès internet” pour pouvoir montrer ce qu’on fait. Le Mighty disposait évidemment d’un wifi invité, mais avec un débit quasi-nul. Il nous aura fallu une bonne vingtaine de minutes avant de faire tourner le bazar correctement ! Bizarrement on avait également eu des galères de wifi à Mountain View 2 semaines auparavant (toi aussi ça te rappelle tes belles années étudiantes où tu squattais le SFR wifi public de ton voisin d’immeuble parce que t’étais trop en rade de thunes pour te choper une box internet ?).
Bref, tout a fini par rentrer dans l’ordre, on a pu pitcher les curieux visiteurs du SFVR et donner pas mal de démos. On a eu un peu moins de monde qu’il y a deux semaines, probablement dû à notre emplacement au sein du Mighty club, mais on a tout de même eu de très bons contacts. Le public était finalement assez différent de celui du SVVR meetup car plus hétérogène. On a même rencontré un type qui bosse dans les générateurs thermoélectriques (Alphabet Energy, non non rien à voir avec Google).
Ok @thomasbalou is actually very happy to demo our product to very enthusiastic attendees. Very good feedback! #SFVR pic.twitter.com/jvbMbQw8u6
— Beloola (@Beloola) August 19, 2015
Principaux enseignements :
- Décidément, certains entrepreneurs de chez Boost VC disposent déjà d’un sacré réseau ici dans la baie. Et parce qu’on est la “tribe 6” de l’accélérateur, on a tout intérêt à privilégier l’esprit d’équipe et à se serrer les coudes. Prithvi en a donc profité pour m’introduire directement auprès de Matt Sonic, le mec qui gère le SFVR, pour que je puisse le pitcher sur Beloola. +1 contact sur Linkedin. Efficace.
- 2e VR meetup en 2 semaines et pas mal de visages que l’on a recroisé : Brian Hart de Jaunt, Eric Johnson de Re/code, des gars de chez AltSpaceVR… le cercle des influenceurs et évangélistes de la VR est encore assez petit pour le moment, il est identifiable, il est accessible, à nous d’en profiter et d’être visibles au maximum.
- D’ailleurs Beloola est déjà sur le radar de certaines grandes pontes du WebVR et du WebGL. Brayton Williams (le co-founder et Monsieur stock options de Boost VC) nous a par exemple confié que l’incontournable Josh Carpenter de chez Mozilla nous avait déjà repérés. Joie. Bonheur. WebGL.
- Encore de bons feedbacks dans l’ensemble, un peu plus mitigé tout de même chez les pure-players de la VR et notamment lorsque l’on s’adresse aux vieux de la vieille. Le chemin vers l’expérience ultime de Beloola en réalité virtuelle est encore long, mais c’est justement pour ça qu’on est venus foutre les pieds en Californie !
JOSH BUCKLEY, entrepreneur à 11 ans et business angel à 16 ans
Le mercredi chez Boost VC, c’est updates (cf: avant-dernier article) et conférences. Au programme cette semaine : Josh Buckley, jeune entrepreneur britannique de 23 ans, fondateur de Menewsha et CEO de Minomonsters.
Le début de la folle histoire de Josh est celui d’un jeune pré-adolescent timide, pas très sociable, qui nous avoue sans détour qu’il n’avait pas forcément la côte avec les nanas, et qui du coup passait 16 heures par jour dans sa piaule en train de coder sur son ordi. Le mec a commencé à géré ses premiers sites web à l’âge de 11 ans et a vite appris à monétiser tout ce qu’il entreprenait sur la toile, à tel point que le mec a revendu sa plateforme Menewsha à l’âge de 16 ans pour “a high five-figure sum” et a pris un quart du capital de DailyBooth dans la foulée grâce à pactole récolté.
Ok, ce mec est un surdoué, et il nous a donné 10 tips pour réussir avec sa startup basés sur son expérience personnelle. Soyons clairs d’emblée, certains points sont clairement discutables. Je vous laisse vous faire votre propre opinion sur certains partis pris.
- Eliminate distractions — Se passer de toute distraction (afin de rester focus à 100% sur son business). Cela peut aller jusqu’à inclure la famille, les potes, les relations amoureuses, les sorties, les hobbies. Work hard… work hard.
- Pick good friends — S’entourer des bonnes personnes. Vos amis doivent être votre source d’inspiration, ils doivent vous tirer vers le haut continuellement.
- Make something people want — Concevez le produit qu’attendent vos utilisateurs. Principal conseil à retenir ici : il est essentiel d’entretenir un dialogue continu avec ses premiers utilisateurs et d’itérer sur votre produit selon leurs retours. Citation par l’un de ses mentors chez Y Combinator(car oui, le gaillard est passé par là pour lancer la boîte dont il est actuellement à la tête, MinoMonsters) : “Make 1000 users happy and you’ve already done better than 90% of other startups”.
- Raise money on a great story, or great traction — Levez des fonds grâce à une belle histoire, ou grâce à une forte acquisition d’utilisateurs.
- Pick a great co-founder — Entourez-vous d’un excellent co-fondateur. La vie de startup est trop dure à supporter pour une seule personne. Après il existe toujours des exceptions. Je laisse ça là.
- Startups are an emotional roller coaster — La startup est un ascenseur émotionnel. Il est important de s’entourer de bons et bienveillants conseillers pour être en mesure de remonter la pente lors des grosses périodes de doutes, et de savoir prendre un minimum de recul afin d’avoir la lucidité de comprendre que finalement “every company is f****d on the inside”, même chez elles qui font le paon et vous racontent à longueur de temps que leur business marche à merveille.
- Hiring is the most important thing to do — L’embauche est l’un de vos principaux enjeux. Les talents de vos collaborateurs feront le succès de votre startup. Une embauche ne doit pas se faire à la va-vite : il faut être extrêmement rigoureux sur le “reference checking” en amont.
- More growth usually solves all problems — Plus de croissance résout la plupart des problèmes. Scale, scale, scale.
- Be the cockroach — Soyez une blatte (???). En gros, faut rien lâcher, quite à être le plus gros des crevards de la terre entière.
- Do something legendary — Faites quelque chose de légendaire.
Vous avez été prévenus.
EN BREF, LES RESTES DU MONDE
- La photo au-dessus, je l’ai prise samedi après-midi à Dolores Park à San Francisco. Dolores Park en gros, c’est un peu la pelouse de Notre-Dame de la Treille à Lille, en x 10. Des jeunes hipsters qui squattent et prennent du bon temps. Et en-dessous, on a en partant du fond Noah de Lexika, moi-même, Baptiste d’Unimersiv et Abhinand d’Unocoin. Petit selfie des familles en bons gros touristes de base au Pier 39 de San Francisco. Faut bien se détendre le weekend !
- Au fait, pourquoi ai-je posté une photo de Dolores Park ? Non pas pour vous narguer, mais parce que le business est partout à SF. J’ai fait connaissance avec deux types allongés dans l’herbe à ma gauche, quand l’un des deux m’interroge sur mon accent. Du coup je lui raconte ce que je fais ici à SF. Et le mec répond qu’il bosse pour un fonds d’investissement à San Francisco et qu’il pense que l’une des entreprises de leur portfolio pense pouvoir faire du business avec Beloola. Ou comment filer deux cartes de visite de façon totalement fortuite un samedi après-midi en buvant une bière dans un parc.
- Aujourd’hui s’est tenu le Virtual Reality UI/UX Summit en live surZapchain, la plateforme de Matt Schlicht (Boost VC #tribe4 — j’en ai parléici). Le débat était animé par des personnalités influentes de la VR telles que Karl Krantz (SVVR), Helen Situ (NextVR), Tipatat (ex Rothenberg Ventures) et Will Mason de UploadVR.